deux danseuses orientale en costume

Le mot « baladi »: sens et conséquences.

Le mot baladi signifie « de mon pays ». Il ne qualifie pas seulement un type de musique égyptienne mais potentiellement toute chose estimée originaire du pays. Les expressions « aoulad el balad » (fils du pays) et « bint el balad » (fille du pays) en témoignent. Ceci fait partie de la culture baladi, qui est elle-même une part de la culture plus largement shaabi (populaire). Pour la bourgeoisie, le terme baladi peut parfois avoir une connotation péjorative, lorsqu’il fait référence à la ruralité de son peuple d’origine (signifie alors « campagnard »). Mais dans la plupart des cas, celà évoque plutôt un gage d’authenticité.

La musique baladi : origines et instruments

La musique baladi est née en Égypte fin 19ème, début 20ème siècle, lors de l’exode de peuples ruraux vers les villes venus chercher du travail. En s’installant au Caire, les orchestres ruraux, ont rammener avec eux leurs instruments à vent (Nay et Kawala, argoul et mizmar), percussions (darbouka, daf, req, tabla baladi) et cordes (oud, qanoun, rababa, orgue, violon). Puis ils ont intégré de nouveaux instruments tels que l’accordéon, le saxophone et la clarinette, qui prirent une place importante dans ce style musical. Le répertoire musical s’est alors apparenté au blues, car il venait d’un peuple déraciné, mais en version égyptienne ! On attend d’ailleurs souvent cette appelation de « blues égyptien » pour nommer la musique baladi. La rue Mohamed Ali au Caire est connue pour avoir regroupé les artistes baladi au 20ème siècle.

La musique baladi : rythme et structures des morceaux

Les percussions jouent plusieurs rythmes. Le mot rythme signifie ici une séquence particulière de frappes. Le « masmoudi saghrir » est le rythme dominant dans la musique baladi.  C’est pourquoi on l’appelle souvent « le rythme baladi » (dum dum tac dum tac, sur 4 temps). D’autres rythmes peuvent apparaitrent, en quantité moindre. Les morceaux baladi ont toujours une structure. Il en existe de plusieurs types. Le point commun à toutes les structures existantes est qu’il y a toujours plusieurs étapes. Ces phases sont successives et progressives.

Le déroulement classique d’une danse baladi

En guise d’introduction, il y a souvent des moments d’improvisation entre le musicien et la danseuse, ils sont appélé « taqasim ». Souvent sur le son d’une flûte « Oud », ou encore un accordéon, saxophone, ou plus récemment au son du synthétiseur. Durant cette introduction, la danseuse baladi qui est une vraie « Bint el Balad » reste discrète : elle éxécute de petits mouvements lents et en dévoile le moins possible.

Par la suite, arrive le mawal. C’est un moment chanté de vocalises, où l’émotion prend petit à petit toute la place. Un peu dans l’esprit du taqsim, mais cette fois-ci l’instrument est la voix.

Puis les percussions deviennent plus présentes et rapides à la fin du morceau. Parfois une autre phase lente termine le morceau. Il existe dans le morceau baladi, une succession de différentes parties très précises, en particulier dans le style « ashra baladi ».

Style, mouvements et accessoires typique du baladi

La danseuse baladi porte donc sa tenue du quotidien si elle danse chez elle. Si elle danse sur scène, elle utilisera une « galabeya ». Il s’agit d’une robe traditionnelle large, décorée ou non, avec un foulard simple sur les hanches.

Il peut arriver que la danseuse joue des saggates en même temps (instrument de musique sous forme de cymbalettes de doigts). Ou bien qu’elle danse avec une assaya (canne) ou encore un tahtib (bâton) éléments venus du folklore.

Les mouvements sont terriens, car les appuis se font à plat au sol et le bassin est particulièrement enraciné, lourd et puissant. Tandis que les bras sont en mouvement permanent mais toujours près du corps. L’esthétique du mouvement compte peu. Seuls l’émotion et les sentiments transmis sont réellement importants.

Pour aller plus loin

Voici quelques pistes à explorer : Nicolas Derolin, Amar Chaoui, percussionistes français. Les danseuses renommées : Soheir zaki, Lucy, Nagwa fouad, Fifi abdou…

Ci-dessous, apprenez le rythme masmoudi saghir avec l’excellent Nicolas Derolin :

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